Cloître Saint Trophime
Sur la pierre, froide à l’ombre, brulante au soleil, l’usure du temps laisse des indices.
La pierre en elle-même porte les stigmates des soubresauts de la terre façonnée par les outils des hommes.
Alignée, assemblée, sculptée, elle incarne le sublime et en ce cloitre, le sacré.Sur elle, des griffures du temps, des éclats, des fissures et ça et là des cicatrices profondes.
Les hommes se succèdent depuis des siècles. Ils passent. Ils ne seront que des ombres, de sombres traces éphémères sur les murs et des cendres fuyantes, sur le sol, sous les pas. Je suis resté là, assis pour l’éternité, à saisir l’espace d’un instant, l’immobilité de ce monde.
Et pourtant, à bien y regarder, sur cette photo, quand tout semble figé, le mouvement transparait.
Coulisse : Cloître Saint Trophime d’Arles.